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Comment contrôler les rats en ville ?

Quelles solutions pour les collectivités contre les rats bruns ?

Contrôler les rats en milieu urbain est essentiel pour garantir la salubrité publique. Londres, New-York, Paris, comme beaucoup d’autres grandes, petites ou moyennes villes du monde, subissent une importante recrudescence des populations de rats. Selon certains articles, les experts estiment qu’il y en avait environ trois millions vivant dans la ville de New York en août 2023. New-York enregistre également une augmentation significative des cas de leptospirose humaine. Paris et Marseille sont les deux villes françaises dans le top 10 des villes les plus infestées 🔗

Un contexte qui favorise la prolifération des rats en milieu urbain

Aujourd’hui en milieu urbain, nous retrouvons de plus en plus l’espèce appelée “rattus norvegicus”, le rat brun ou le surmulot, aussi bien en surface que dans les égouts. Il est omnivore et mesure environ 20 cm (sans compter la queue). Certains individus peuvent être encore plus grands. Cette espèce pèse entre 300-600 grammes, il a un museau pointu, une longue queue, de petites oreilles et des yeux noirs.

rats en ville : comment les contrôler ? Quelles solutions pour les collectivités dans la lutte contre ces nuisibles

Ces rongeurs ont un cycle de reproduction extrêmement rapide, 3 à 15 ratons pour chaque portée avec 1 portée tous les 20 à 25 jours. C’est cette raison qui accentue également la nécessité de mettre en place des solutions de régulation de leur population.

Visibles maintenant non seulement de nuit, mais aussi de jour, ils se plaisent dans les environnements urbains. La mauvaise gestion des déchets, les incivilités, l’abondance de nourriture facilement accessible ou encore le réchauffement climatique, les nouvelles implantations de composteurs non sécurisés favorisent cette hausse de population de rongeurs.

En plus, lorsque nous parlons des spécificités de travailler avec le vivant, il y a plusieurs facteurs qui entrent en ligne de compte. Tout d’abord, les nuisibles, et en particulier les rongeurs, ont une capacité d’adaptation hors du commun. Ils en font la démonstration depuis des temps immémoriaux.

  • Nous savons aujourd’hui qu’ils sont capables d’effectuer des sauts génétiques pour s’immuniser d’une génération à l’autre contre certaines molécules chimiques autrefois létales pour eux.
  • En parallèle, le climat change et les modes de consommation évoluent. Cela a aussi un impact sur les nuisibles et la façon dont nous sommes amenés à les rencontrer davantage sur des problématiques jusque là assez rares.

Quels sont les enjeux de la lutte anti-rongeurs en ville ?

Les enjeux de la lutte contre cette espèce invasive en milieu urbain sont nombreux : les enjeux sanitaires car les rats peuvent transmettre des maladies, les enjeux techniques et les enjeux financiers liés à la réparation des éventuels dégâts ou accidents causés par l’activité des rongeurs.

Les villes envahies par les rats attirent l’attention des médias en raison d’une gestion défaillante des nuisibles, compromettant ainsi la promesse d’un environnement propre et sûr pour les habitants. Cela porte préjudice à l’image de la ville et diminue son attrait auprès de diverses parties prenantes.

Quel est le cadre réglementaire pour les collectivités ?

Les collectivités doivent garantir l’application du Règlement Sanitaire Départemental (RSD)🔗. Elles ont l‘obligation entre autres de prévenir les proliférations de rongeurs et de dératiser en cas d‘infestation afin d‘assurer la salubrité publique.

L’assainissement des égouts et des canalisations, ainsi que la maîtrise efficace de la collecte des déchets (première source de nourriture des rats) font partie de cette obligation.

Concernant les campagnes de dératisation, rappelons que la distribution en libre-service à des non-professionnels de certains raticides est interdite par loi Egalim.

Quelles sont les techniques de lutte anti-rongeurs adaptées au milieu urbain ?

Tout d’abord il est important de rappeler que la prévention des risques rongeurs en milieu urbain joue un rôle crucial. Cette étape peut être traduite en plusieurs points qui vont, ensemble, pouvoir limiter la prolifération de rats :

  • Une meilleure gestion des déchets et la modernisation des infrastructures dans les usines de traitement et de recyclage.
  • La sensibilisation des habitants et la mise en place d’une signalétique impactante qui explique les enjeux des bons gestes en termes de gestion des résidus de nourriture en ville, interdit de donner la nourriture aux animaux (pigeons, rats, canards, etc.), favorise des comportements civiques et responsables dans les zones publiques.
  • La gestion performante des réseaux d’égouts car ce sont leurs vecteurs de déplacement : c’est là que les rattus norvegicus vivent et se reproduisent. Lors des grandes crues, nous pouvons observer notamment des populations importantes de rongeurs en surface.
  • La simplification des processus de signalement par les citoyens. De nombreuses initiatives voient le jour sur ce sujet. Les données de systèmes de capture connectés et les systèmes de signalement permettent justement de créer un mapping détaillé des zones infestées. Cette data permettra justement de faire de bon choix de stratégie de lutte et constitue un outil d’aide à la décision.

Les techniques de lutte anti-rongeurs en milieu urbain ne sont pas gravées dans le marbre, elles doivent évoluer et être adaptées selon l’environnement et sa configuration. Lorsqu’il s’agit de protéger une ville, nous identifions différentes zones telles que les parcs et les jardins, les bâtiments dont les sites historiques, les installations sensibles comme les armoires électriques, ou encore les égouts, l’endroit de prédilection des rats pour se cacher, se déplacer et se reproduire en toute impunité.

Protéger les parcs et les jardins contre les rats bruns

Les rats sont de plus en plus visibles aujourd’hui dans les parcs et les jardins où ils adorent faire des terriers et profitent de l’abondance de nourriture laissée par les habitants. Dans ces zones, l’une des solutions de lutte la plus efficace est le déploiement de systèmes multi-captures. Les pièges multi-captures sécurisés permettent d’éliminer les rats 🔗 en continu et sans produits chimiques. Une fois dans la boîte, le rat remonte sur une échelle, attiré par un appât naturel et tombe dans un bac de stockage. Le bac est rempli d’une solution qui ralentit le développement bactérien et permet ainsi d’allonger le délai entre deux passages du technicien. Les bénéfices sont évidents :

  • la capture hygiénique de plusieurs rongeurs concentrés dans un seul endroit, au lieu d’un seul individu (peut contenir jusqu’à 20 rats)
  • la boîte est sécurisée et peut être scellée au sol.
  • sans biocides
  • Élimination rapide des rongeurs par noyade dans un liquide de conservation bactériostatique anti-odeurs.

Maîtriser les rats bruns dans les réseaux d’égouts

Dans les égouts, la lutte classique utilisant des blocs paraffinés chimiques est aujourd’hui la plus répandue dans de nombreuses villes. S’ils peuvent être efficaces, ils constituent aussi une source de pollution de eaux lorsqu’ils sont grignotés. Pourtant des solutions technologiques et efficaces, sans biocides, existent sur le marché. Les pièges en égouts connectés qui s’installent dans le radier 🔗 permettent de détecter la présence de rats et de les éliminer grâce à un choc électrique. Cette technique permet de répondre aux attentes de nombreuses parties prenantes.

  • Elle est écologique, car aucun produit chimique n’est utilisé pour éliminer les rongeurs.
  • Elle permet la régulation hygiénique et en continu des rats dans les réseaux d’assainissement.
  • Elle minimise la souffrance animale par une exécution rapide .
  • Une fois électrocuté, le rongeur est évacué avec le flux d’eau de la canalisation.
  • Dans sa version connectée, possibilité de remonter les données horodatées via l’internet des objets : captures, montées en charge, autonomie restante. Il remplit son rôle de monitoring.
rats en ville : comment les contrôler ? Quelles solutions pour les collectivités dans la lutte contre ces nuisibles

Protéger les bâtiments communaux, les bâtiments historiques et les installations électriques contre les rats bruns

Pour protéger les bâtiments communaux, les pièces d’archives, les bâtiments historiques et les installations électriques, la palette de solutions non chimiques est plus large qu’en extérieur ou en égout.

Pour assurer l’herméticité des bâtiments et des installations contre les rongeurs, un audit des points d’accès potentiels est nécessaire. Cet audit permet de trouver les zones sensibles aux intrusions de rongeurs. Les actions correctives sont ensuite envisageables grâce aux méthodes d’obturation avec l’utilisation du mastic anti-rongeurs, la résine expansive ou des panneaux anti-intrusions.

 

Parmi d’autres solutions non chimiques en intérieur, le déploiement de solutions ultrasons et sismiques est possible pour repousser les rats bruns. Ces systèmes perturbent le système nerveux des rongeurs et les désoriente, facilitant ainsi leur capture.

Conclusion

Conserver un bon niveau d’information sur les solutions non chimiques existant sur le marché pour contrôler la population de rats en milieu urbain est essentiel. Les fabricants doivent , eux, continuer à innover pour suivre les évolutions des nuisibles cibles et des configurations des sites dans lesquelles nous allons les rencontrer.

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