Quand on parle d’oiseaux nuisibles, on en a tous un en particulier qui nous vient à l’esprit.
Pour les citadins, c’est le pigeon ramier, que l’on croise sur toutes les places, dans la rue, dans chaque square, sur les balcons et les toits… Une prolifération qui est cause de nuisances sonores et olfactives, de dégradations de bâtiments. Elle représente également un risque sanitaire pour la population à travers la quantité de déjections produites.
Dans les campagnes, on connaît bien les corneilles, corbeaux et autres étourneaux. Ils se nourrissent des jeunes semences dans les champs et des jeunes pousses cultivées par les agriculteurs. D’importantes quantités de récoltes sont ainsi ravagées chaque année. Ils sont également bien connus des industries de l’agro-alimentaire (IAA) dont ils visitent régulièrement les stocks de vrac ou de produits finis.
Les zones situées à proximité de la mer sont quant à elles régulièrement visitées par les mouettes et les goëlands.
Dans les aéroports et les terrains d’aviation, le risque vient des collisions animalières. un phénomène assez important qui occasionne des dommages structurels parfois importants.
Pour chacun de ces environnements l’approche de la problématique des « oiseaux nuisibles » par un professionnel sera différente, tant par l’espèce d’oiseaux à cibler, que par son lien à la zone (terrain de chasse, zone de reproduction, zone de nidification…) ou encore par la ou les contraintes réglementaires à prendre en compte.
Par exemple, dans un champ, l’objectif est de protéger les semis et de leur permettre de pousser. On va donc soit tenter d’éloigner les oiseaux d’une zone définie, soit essayer des les orienter vers une autre source de nourriture, vers des bois ou autre zone non agricole.
Pour l’aviation, l’objectif sera d’éloigner le plus possible les oiseaux des pistes, pour permettre le va et vient des avions sans risque de collision avec les animaux. Il s’agit souvent à terme de recréer des zones de chasses ou de reproduction éloignées de l’aéroport, avec l’appui d’un système d’effarouchement a effet immédiat pour « protéger » les couloirs aériens.
En ville, et à proximité des habitations en campagne, il est obligatoire de prendre en compte les règles de bon voisinage et l’article R1336-5 (R1334-32 du code de la Santé publique, modifié le 7 août 2017) qui, de fait, va encadrer l’usage d’effaroucheurs sonores :
« Aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme, dans un lieu public ou privé, qu’une personne en soit elle-même à l’origine ou que ce soit par l’intermédiaire d’une personne, d’une chose dont elle a la garde ou d’un animal placé sous sa responsabilité. »
Dans tous ces cas, l’objectif de l’effarouchement est de déplacer les oiseaux nuisibles, pas de les éliminer.
L’analyse et l’expertise des professionnels du secteur sont indispensables pour trouver une solution efficace et durable. Et quand je parle « d’une solution », il serait plus juste de dire « une combinaison de solutions » tant les outils sont nombreux et complémentaires. Petit focus sur les typologies de solutions d’effarouchement à disposition des professionnels :
Vous l’aurez compris à la lecture de cet article, chaque cas de gestion et de régulation des volatiles nuisibles est particulier. La ou les réponses à apporter vont dépendre de plusieurs facteurs à prendre en compte. Les oiseaux ont des capacités d’adaptation très importantes qui vont influer sur les méthodes à appliquer. S’il faut retenir 2 choses après cette lecture :
Décret n° 2017-1244 du 7 août 2017 relatif à la prévention des risques liés aux bruits et aux sons amplifiés sur le site de Legifrance.